Set list (approximative):
01. Porcelina of the Vast Oceans
02. Behold! The Night Mare
03. Bring The Light
04. Tonight, Tonight
05. Mayonaise
06. Try, Try, Try
07. Superchrist
08. (Come On) Let's Go!
09. Stellar
10. Perfect
11. Lily
12. The Rose March
13. Today
14. Tarantula
15. Stand Inside Your Love
16. Ava Adore
17. Drown
18. Bullet with Butterfly Wings
19. 1979
20. That's The Way (My Love Is)
21. My Blue Heaven
22. The Everlasting Gaze
23. Daydream
24. Wound
25. United States
26. I Don't Mind
27. Cherub Rock
Aaaaaah les Smashing Pumpkins. Bien sur que vous vous en souvenez. C’était à l’époque où du VRAI rock passait à la radio. Epoque bénie où nous avons tous pleuré la mort d’un certain Kurt Cobain. Epoque où les jeunes ne dansaient pas encore la « tecktonik », mais allaient en concert pour se faire un bon pogo en écoutant du grunge et du métal. A propos de métal, le groupe de Ulrich et Hetfield devenait énorme et les Guns avaient supplanté les Stones pour le titre de meilleur groupe du monde. Bref, c’est avec une nostalgie certaine qu’on dira que : « c’était le bon vieux temps ».
Et dans cet amas de groupes excellents (Pearl Jam, Nirvana, Alice in Chains) ou de groupes exécrables (Candlebox…), les Smashing ont tiré leur épingle du jeu. Et pourquoi donc ? Eh bien, parce que leur musique était unique, d’une richesse musicale énorme, en totale phase avec l’époque et surtout sacrément vivante.
Les albums se suivaient et ne se ressemblaient pas. Billy Corgan, le tyrannique leader du groupe, menait son petit monde à la baguette et réussissait bien à retranscrire ses plus profondes névroses à travers la musique de SES citrouilles explosées. Corgan saborda tout de même son projet pour d’obscures raisons et se lança dans de piètres projets qui relevaient plus du pétard mouillé qu’autre chose. Ben ouais, Zwan et son projet solo n’ont pas marché, mais il faut dire que ce n’était pas très bon non plus.
Comme vous vous l’imaginez, l’appel du gain aidant, une reformation de l’entité SP se fit mais sans D’arcy, sans Melissa Auf Der Maur et sans James Iha. On se demande encore comment on peut parler de reformation, mais bon le sujet n’est pas là. S’en suivi un album correct et la fameuse tournée mondiale pour célébrer ce retour tant attendu.
Et autant vous dire qu’on bichait comme des fous à l’entrée de Bercy. Merde, Corgan & Co, ça allait nous rappeler plein de souvenirs.
On passera rapidement sur la première partie, car nous avions très soif et hélas le bar n’est pas dans la salle. Enfin bon, c’était de la pop qui n’a pas enthousiasmé grand monde dans la mesure ou l’applaudimètre n’a pas trop explosé. Mais bon, on s’en foutait, nous on était là pour les Smashing (à tout ceux qui pensent que ce genre de phrase n’est pas pro, eh bien pourtant c’était notre état d’esprit du moment).
Bref pour résumer, nous sommes de vieux fans des SP, nous attendons le groupe, les lumières s’éteignent et là…
Billy…mon Billy…Toi héros de notre adolescence, ta voix si particulière que de mauvaises langues qualifiaient de « canard » …Ton rock dépressif…Ton crâne chauve brillant qui éclairait nos allées et venues au collège…Tu nous as tellement manqué…Mais on est là aujourd’hui, on vient ENFIN te voir en concert….et…et…Tu approches ton micro…Deux têtes que « on-sait-pas-c’est-qui » (une à la basse, un à la guitare) t’accompagnent…ils sont où tes potes que t’as maltraité mais qui faisait tout votre son ??? J’exclu ta voix quand je dis ça mon Billy, mais reconnaît que vous aviez une marque de fabrique quand même côté son…alors mes interrogations spirituelles et profondes sont légitimes…
Alors, c’est parti Billy…Tu commences en douceur…Zut, on aurait préféré que tu envoies du lourd …C’est ce qu’on préfère en début de concert…Pas grave, c’est plutôt sympa…Puis c’est sûrement pour mieux envoyer derrière…Au deuxième morceau, ça deviendra sérieux….
…Non ? Bon. Va pour du tranquillou alors…Le son n’est pas terrible tiens.
Bizarre, Billy, tu laisses passer ça ? Ouh…On commence à s’inquiéter là….
Passons… Troisième morceau…Mouais, sympa, mais ça remue toujours pas.
Début de sérieuse inquiétude cette fois….On commence VRAIMENT à s’impatienter…Ton électricité pumpkinnienne…elle est ou ? On l’attend nous, merde !!!
“Tonight…we’re gonna make it all come true….caus’girl you were made for me”…Euh, pardon, nous nous égarons…
Donc « Tonight, tonight », Billy, un morceau qu’on aime beaucoup et qui nous émotionnait à en pleurer…Un morceau à valeur sentimentale pour nous…
Vas-y mon chauve canard envoie moi ce petit moment de bonheur dépressif !!!
Et …Euh…Attends…Non…sérieux ???? Didiou !!!! Que le son est mauvais !! On reconnaît à peine le refrain !!! Un doute nous guette du coin de l’œil…Est-ce vraiment le son, tiens d’ailleurs…
Non…Attends…Hé Billy ! Tes nouveaux potes ils sonnent faux !!!!
Non…pas possible…Pas un tube comme celui-là…Tu peux pas rater ça !!!!! Tu les as pas martyrisés suffisamment ou quoi ???
Cette fois, c’est bon, je suis tendue comme un string qu’on voudrait porter en slip kangourou…Nous craignons la suite de ton set mon tout beau…
Non, t’es pas raisonnable là…T’as l’air de t’emmerder sec quand même…
Ben alors, joue autre chose bordel !!! Du rock, des morceaux gras…Chais pas moi…Du Smashing Pumkins par exemple…
Aaaaahhhh…Premières notes de « Bullet with a butterfly wing »..Tu lu lu lu tu lu….Euh…Mais c’est quoi ce son de basse pourri…Je reconnais ta gratte…Mais…Il manque un truc, ça joue bizarre…Vraiment bizarre…
Aaaaaaaaahhhhh, v’là l’refrain !!! Ouais il arrive ça va tout déchirer !!.........
Ah non tiens…
QUOI ??? Bullet !!! Merde de bordel de schtroumpf chauve !! C’est quoi ces conneries ?? Même sur ce morceau t’as l’air de vraiment de te faire chier, mais d’une force !!! Les autres je peux comprendre…Mais celui là…Putain de standard des années 90…Un classique du rock de ces années là…Un morceau où nous devrions pogoter, nomdidiou !!!
….ben même pas ça nous donne envie de nous secouer…
Par contre toi Billy, je vais te remettre les idées en place dans 5 minutes si tu te bouges pas le cul !!!
Nos menaces et quolibets n’y feront rien.
Putain…Le massacre…Cassage de gueule sur « Bullet »….on n’y crois même pas… « 1979 »…Même « Adore »…Pfff et j’en passe…Des pires ….
On va boire pour oublier …Merde ils ont que de la bière…C’est pas assez fort ça…On tient quand même presque jusqu’à la fin du set…Je dis bien presque…
Ce qu’il faut pas faire pour essayer de trouver une once de notre kiff d’ado…Mais le supplice est trop long…On laisse tomber…On aurait mieux fait de venir te voir quand on avait 15 ans…
BORDEL MAIS C’ETAIT QUOI CA ?????? C’est qui les clowns à la basse et à la guitare ??? C’est quoi ce son pourri ???? C’était quoi ces morceaux mous du genoux ??? Où est le son de « Mellon collie and the Infinite Sadness » ??
Pourquoi, pourquoi…Pourquoi tu remontes sur scène si c’est pour t’emmerder ? Pourquoi tu fais pas au moins l’effort de nous faire une set list digne d’un bon « come back » ? Pourquoi ton dernier album est mou du genou ? Pourquoi on est venus ????
On notera tout de même un sensible énervement musical sur la fin du concert. Un « Everlasting gaze » démentiel, un « Cherub rock » de folie et une série de minis reprises qui défonçaient bien. A noter dans ces gâteries, un passage de « Wasted years » de Iron Maiden. Mais merde, Corgan en est réduit à jouer du Maiden, mais aussi du Buffalo Springfield pour rendre son concert potable !!!!! Enfin bon, on ne lui en voudra pas de se tourner vers des légendes.
Damned, chuis verte comme une citrouille….
Tu sais quoi Billy ? On va l’oublier ce concert, l’effacer façon « non j’y étais pas »…Faire comme si rien ne s’était passé entre nous…comme si aucune reformation et aucun concert n’avait eu lieu…Et rester sur la magie de tes premiers albums…Et de tes premiers partenaires…Tu nous manques Billy, mais ne refais jamais ça…L’argent ne fais pas tout dans la vie…Le talent ça aide…Et des musiciens avec une personnalité musicale aussi…
Bonjour chez toi.
Donc, on ressort dégoûté de Bercy, et on passe devant le stand de merchandising et là une révélation s’impose… Mais oui… ça y est… ce t-shirt était prémonitoire…
Sur la façe de celui-ci , une seule inscription : « Zero ».
[Milie & Nico (666)]
