Wacken, compte rendu

Jeudi 04-08

Arrivée sur le site après 10h de route de nuit (merci aux conducteurs ), installation, deux-trois bière pour se réhydrater , et je pars voir mes premiers concerts. J’arrive pour Oomph ! (Tristania & Candelmass : pas vu ), et le groupe me fait une bien meilleure impression que lors du Graspop de l’année dernière. On les compare souvent à Rammstein, mais seule la dernière chanson m’y fait penser.
A découvrir sur album.
Arrive la tête d’affiche de ce premier soir :
Nightwish. Et là, moi je dis très bien. Peut être un poil moins bien qu’au Earthshaker deux semaines plus tôt, mais très bien (et surtout mieux qu’au Zénith de Paris). Voix en place, musiciens inspirés, une reprise sympa de Pink Floyd (Higher Hopes ), pas mal de morceaux des deux dernier albums, et un petit feux d’artifice pour finir, sur un « Wish I had An Angel », et non plus « Over the Hill », également joué en rappel. On regrettera l’absence maintenant systématique de titres issus des 2 premiers albums.
Pas de ballroom pour moi, car il va falloir être en forme demain.

Vendredi 05-08

Pour la fan de heavy que je suis, c’est MA grosse journée.
Et elle commence par Morgana Lefay. Le groupe a de la bouteille, et ça se sent.
Ils sont carrés, bien en place. Je ne connais pas et j’accroche bien. La voix n’est pas haut perchée, et les rythmiques sont assez lourdes, c’est un peu différent des « produits » actuels.
Vient ensuite Sonata Arctica. Le chanteur est bien meilleur que la dernière fois que je les ai vu. Il faut dire qu’il prend les morceaux les plus récents, et chante les anciens moins haut, ce qui lui posait le plus de problèmes avant. Le jeux de scène est plutôt bon, et je trouve même le concert un peu court.
Le temps d’aller manger un morceau sous la pluie, qui tombe depuis la matinée d’ailleurs , et c’est au tour d’Edguy. Le chanteur, par solidarité avec le public ira même jusqu’à se renverser une bouteille d’eau sur la tête. C’est gentil, nous c’est une vrai douche à laquelle on a droit. Les titres sont issus d’à peu près tous les albums (« Lavatory Love Machine », « Tears of a Mandrake », « Vain Glory Opera », « Babylon », …). Histoire de mettre un peu d’ambiance, Tobbias descend dans le public puis escalade les cotés de la scène. Ses guêtres « peau de vache » et sa chemise hawaïenne sont vraiment à chier , mais le concert est très bon, avec que des hits.
Un vrai bon moment, malgré le temps.
Within Temptation, sur la black metal stage, enchaîne tout de suite après. Et là, quel concert. Magique. Sharon est toujours tout sourire, sa tenue noire est superbe, les nouveaux titres gagnent en intensité sur scène, et les anciens ne sont pas trop oubliés (un peu plus de titres de Mother Earth ne seraient pas de trop, mais ils ont tellement tourné pour cet album qu’ils cherchent sans doute à nous proposer d’autres matériels)
Pour Machine Head, c’est le chaos. La fosse est un pogo géant et le groupe dégage une énergie rare. C’est du concentré, et malgré la pluie, qui avait fait une pause sur Within, le public est en folie. Le groupe termine par un medley de reprise (« Creeping Death » de Metallica, « The Trooper » de Maiden et j’en oublie). Un très bon moment, et un vrai plaisir de les revoir. Prost Wacken, Prost.
La surprise du jour, c’est la présence de Stratovarius, venu présenter son nouvel album. Ils ne jouent que 3 titres :« Hunting high & low », « Black Diamond » et « Maniac Dance », nouveau titre beaucoup plus rock et moins metal. Ils ont un nouveau bassiste, et Timo Tolki a pris un poids monstre. Le groupe ne semble pas super heureux, mais c’est peut être moi qui me fait des idées.
A voir en salle après la sortie du nouvel album.
Que dire d’Apocalyptica, si ce n’est que faire headbanger 30 000 metaleux sur du violoncelle, c’est une vrai prouesse.
Les sièges des musiciens sont super sympa, avec une tête de mort à mi chemin entre celle des Misfits et le Warpig de Motorhead.
Le groupe a bien la pêche, le choix des morceaux alterne entre reprises de Metallica principalement et compositions perso.
C’est sur un « Hall of the Montain King » (le classique, pas le morceau de Savatage) que s’achève 1h30 de plaisir.
La prestation de Corvus Corax et l’orchestre du Carmina Burana est un peu longue à démarrer, avec 10 minutes d’une ligne de violoncelle monotone. Mais une fois le groupe au complet, il n’y a plus de place sur scène. Entre l’orchestre et les membres de Corvus, c’est bien une trentaine de personnes qui jouent. Le style peut faire penser un peu à In Extremo, c’est dansant dans un style médiéval, avec des cornemuses artisanales et autres instruments bizarres. Il me semble que le chant est en latin, mais à 2h du mat’, après 7 concerts, je ne suis plus sure. Le seul reproche, c’est un peu répétitif. Mais la prestation est de grande qualité, les jeux de lumières sont magnifiques, et le public est massivement resté pour les voir.
3h du mat’ fin des concerts, toujours pas de ballroom - dodo

Samedi 06-08:

Bon, je rate Overkill pour aller voir à la place Thuata de Danann dans la petite salle. Se définissant eux même comme un groupe de : Celtic Folk Metal from Brazil, ils jouent une musique entraînante où se mêlent flûte, guitare électrique et batterie. Une bonne découverte, vu que j’étais au Earthshaker quand ils sont passés en France.
Hammerfall, c’est du spectacle assuré. Le décor « iceberg » tiré du visuel du dernier album permet aux musiciens de disposer de passerelles surélevées, ce qui permet de mieux les voir de loin. Je passe sur les costumes, mêlant cote de maille, cuir clouté et bande réfléchissante argentée. C’est à un florilège qu’on assiste, le groupe jouant ses hymnes plutôt que de nous assommer avec son dernier album. Très bon choix à mon avis, car je reste persuadée que festivals = best of, et tournées en salle = nouveaux morceaux et titres rares.
De retour dans la petite salle en attendant Accept, je vais voir sur les conseils de notre Phil’em all national Regicide.
Bien qu’alternant les chants masculin/féminin, ce n’est absolument pas à un clone de Nightwish ou Within qu’on a à faire. C’est sympa, le violon se mêle bien à l’ensemble, et malgré le côté un peu « pop rock », c’est rafraîchissant comme musique. A découvrir sur album.
Après une remise de prix, arrive Accept. Et là, comment dire : c’est carré, tellement carré que ça pique dans les coins. Le son est excellent, le guitariste s’éclate à nous disséminer quelques lignes de musique classique, Udo est très en voix (enfin, avec sa voix de canard, c’est une façon de parler). Seul petit hic, un problème avec le son de la guitare, obligeant Udo à meubler en nous faisant chanter pendant 5 bonnes minutes le même air . Un peu long. Le final est génial, avec un Balls to the Wall qui déchire tout. La pluie a même eu la gentillesse d’attendre la fin du show pour se mettre à tomber. Trop fatiguée pour Sentenced, Torfrock (juste aperçu, et pas très en place), et Onkle Tom (un grand regret).

Bref, un excellent Wacken pour moi, malgré la pluie et la boue omniprésentes. Dur dur d’aller bosser lundi d’ailleurs, mais ça en valait vraiment la peine.