débuter à 17h30 un samedi, pas beaucoup de monde (la salle ne sera remplie que pour cult of luna, plutôt une bonne chose pour le public arrivé en retard).
markize ou marquise en fait les frais et, au risque une fois de plus de passer pour un gros con et un ronchon de premier ordre, j'ai envie de dire tant mieux, car aucun groupe ayant eu à subir mes attaques frontales n'a collé aussi près à la maxime favorite de coluche : Quand on voit ce qu'on voit, quand on entend ce qu'on entend, on a rasion de penser ce qu'on pense.
fausses ailes d'angelot pour la chanteuse avec sa robe découpée dans du papier peint noir argenté de chez conforama, guitaristes branchés en mode dodelinage de la tête (Korn attitude), un bassiste gaulé comme une brochette de poulet avec large veste en skaï ouverte sur son torse imberbe, faux t-shirt tatouage pour un des guitaristes avec des ressorts - papillons en bout de manche, un batteur qu'on ne voyait pas (il s'en sort bien pour le coup), et niveau musique (enfin ce qu'on a pu capter dans la bouillie) une soupe gothique braillée tantôt en français tantôt en anglais à la lacuna coil-within temptation (mode grosses guitares et chant dégoulinant).
après cette entrée en matière tout bonnement infâme (au demeurant on peut s 'interroger sur la présence de ce groupe à cette affiche), ghost orchid, groupe de emo naviguant entre deftones, pleymo et passages plus -core. première chanson convaincante avant l'arrivée des textes en français,et là ben comment dire "J'étais seul dans un puits de lumière" "Viens me sauver ma chérie" (enfin vous voyez ce que je veux dire, je suis triste et je le fais comprendre). donc je retourne au bar pour alimenter mon alcoolémie.
ensuite, vint la révélation de la soirée, à savoir blueneck, post-rock oscillant entre radiohead et mogwai, un moment de poésie après le massacre auditif qui précédait.
jetez une oreille sur la page myspace du groupe, cela en vaut la peine (
www.myspace.com/blueneck).
ensuite une interruption d'une heure et demi, j'ai pas compris pourquoi, avec deux groupes se suivant dans la petite loco (par flemme je n'y jette pas une oreille, apparemment il ya avait fixxx - un nom comme ça incite à la prudence)
enfin, CULT OF LUNA et ses sept musiciens (un chanteur qui arrive au bout de trois morceaux de dix minutes chacun ; trois guitaristes et un bassiste -qui empoigne de temps à autre une guitare ; un batteur et un claviériste-sampler-percussionniste).
90 minutes de poésie pure, le groupe s'étant donné le temps de ne pas être chiant et s'arrêtant après un chaos sonore maîtrisé à la perfection. LA GRANDE CLASSE !
Merci à Elianor pour ce moment précieux à renouveler de manière systématique (dans le genre mentionnons les indispensable envy, neurosis, pelican, godspeed you black emperor, do make say think, a silver mt. zion, mogwai, mono ...)