Une espèce de sodomite kakfkaïen, pétri de culture musicale mais malheureusement hanté par un désespoir que même lord byron ne saurait imaginer, ce primate dégénéré osa donc affirmer un jour que le rock'n'roll était décédé, pfuit ... comme ça que ça n'existerait plus. alors qui pour succéder à led zeppelin, grateful dead, grand funk railroad, cactus, mountain et autres post-hippies barbus mal lavés
... dans les années 80, grand trouble, on se dit qu'onduler son popotin sur des rythmes sacadés fera avancer le problème ... que nenni ...
ensuite un connard à bandana avec la voix haut perchée et son guitariste avec un chapeau haut perché lui aussi tentent, en vain, de raviver la flamme suivis par une horde de jeans délavés, de cheveux gras et de chemises de trappeur (zéro qualité musicale, pas une once de sentiment, de groove, de la négativité à l'état pur).
pendant ce temps-là en irlande grandissent tranquillement quatre bonshommes au look désuet, vêtus de peaux de moutons, qui s'empoignent d'instruments sans trop savoir quoi en faire, mais qui décident avant tout de perpétuer cette flamme 70's. et puis au fur et à mesure ils apprennent à mieux jouer, se sentent de plus en plus à l'aise sur scène, se mettent à trouver leur son. les cafés enfumés puant le houblon et la pisse commencent à les accueillir puis des salles de concert un peu moins crasses puis des stades en compagnie de leurs idoles de jeunesse comme Aerosmith, les Who ou les Rolling Stones.
et puis ils continuent de jouer, enfin juste en france, dans de petites salles où seulement 200 personnes viennent les voir (enfin surtout leur co-tête d'affiche, un peu plate, d'un soir). et là révélation pour toute une audience, le rock est toujours là symbolisé par ce groupe qu'est THE ANSWER, la réponse aux baguenaudages moribonds dans les rayons rock, la réponse au doute instillé par ce putain de défaitiste sus-mentionné.
ce soir-là on s'est rendu compte que quand il est bien joué, LE ROCK REND BEAU et surtout file une putain de patate.
alors oui parler de Black Stone Cherry et ces quatre ados du Kentucky déjà vieux quand ils jouent (pas une once de feeling ni de spontanéité, à l'américaine en sorte, ultra-carré mais ultra-prévisible avec ce solo de batterie, certes gargantuesque mais surtout bien inutile), parler de Black Stone Cherry on peut le faire, mais surtout on peut aller écouter THE ANSWER sur le site du Rock Fort Show dans une de leur prestations acoustiques et là on se remet à sourire, à dodeliner du front ... le rock est bien vivant et on est content d'avoir assisté à ça.