Le texte étant illisible sur l'article scanné, voilà ce qu'il dit:
(Merci Christine 68200)
ADX : du Heavy frais et séculaire .
Le Heavy-métal hexagonal à travaers les âges. Telle aurait pu être la thématique du Grillen à Colmar ce samedi soir. Les locaux de Heavynessiah, les jeunes pousses de Soulmaker et Kragens, et les vétérancs d’ADX ont ravi un public de fans jusqu’à l’exaltation.
C’est Aching qui a eu la bonne idée de concocter cette petite soirée. Quelqes perfectos dans la salle, rappellent une époque déjà révolue, mais la foule, qui a répondu présent à l’appel du Heavy, se présente avec la nonchalance qui sied à sa génération.
Pourtant le look des membres de Heavynessiah, et principalement de leur chanteur, est plutôt orienté 70’s et tout à fait en accord avec les sonorités du groupe. Curieusement les compos de Heavynessiah ont un côté suranné, comme si elles avaient mal vieillies, leur apportant de fait, une touche d’authenticité et la bienveillance du public. Celui-ci acclame les Mulhousiens qui font mouche surtout avec leur morceau fétiche « Soul Ripper ».
Venu de Franche-Comté pour l’essentiel et de Lyon pour Marina Viotti leur chanteuse, Soulmaker, propose une symbiose de la plupart des branches du Métal. Des mélodies simples et une guitare solo redoutable sont à la base de morceaux qui sonnent pourtant parfois un peu artificiels. La vraie personnalité du groupe ne se laisse que difficilement apercevoir derrière le côté clinquant des morceaux. Pourtant au détour de titres comme « Les Mouches », une griffe plus originale se profile et donne à Soulmaker une véritable identité.
Fête populaire.
Le problème évidemment moins pour ADX qui investit la scène ensuite. Le groupe a su conserver des fans transcendés, qui adulent littéralement celui-ci. Mais avant de signer des pochettes de vinyls avec une bonhomie attachante, le quintet assène la quintessence de son répertoire. Qu’il puise dans son premier album « Exécution » (« Déesse du crime », « Caligula ») ou dans leur prochaine livraison, (« Division Blindée »), ADX offre avec générosité son Heavy-Speed Métal aux textes parfois un légers (« Brocéliande »), mais toujours hauts en couleur. Le set prend des allures de fête populaire dans le sens le plus noble du terme.
Kragens, qui clôt la soirée, s’en sort plutôt bien, et le public ne boudera pas les Niçois malgré leur passage post tête d’affiche. Le groupe est fougueux, plus agressif, moins festif que ses illustres prédécesseurs. Renaud Espeche au chant, assure, et les compos du groupe trouvent un juste équilibre entre un côté old-school et un son résolument tourné vers le futur (« The Last », « Kragens »). La relève serait-elle assurée .
C. Schneider DNA