Cradle Of Filth + Deathstars
13 novembre 2006
Bataclan
Je vous entends déjà dire : “Cradle, c’est nul en live, c’est pas un groupe de scène”. Je ne vous contredirai pas. Après les avoir vus live une dizaine de fois, c’est vrai qu’il est difficile d’avoir un show correct, parce que soit les samples passent mal, Sarah chante faux, ou alors on n’arrive tout simplement pas à distinguer un instrument d’un autre.
J’avais gardé un assez mauvais souvenir de leur dernière venue au Bataclan, mais bon, j’y suis quand même retournée sans a priori.
Le show commence donc avec Deathstars, et là, la claque. Son énorme, setlist impeccable (« Tongues », « Blitzkrieg », « Motherzone » pour le dernier album, par exemple), c’est bon de voir une première partie de cette qualité. Le public est assez réceptif, mais il faut dire qu’il y a de quoi. Ils ont la classe et ils assurent. Point.
Après une bonne grosse demi-heure d’attente, Cradle déboule sur scène. Enfin, sauf Dani, qui est juché sur une estrade dont il ne descendra que très rarement (ils ne lui font plus de prix sur les Neptuno, chez New Rock ??). Evidemment on attaque avec le « hit » de Thornography, « Dirge’s Inferno ». Bon. Le son n’est pas top, il est vrai. Mais encore, ça a déjà été pire. Un écran géant où défilent des images est installé en fond de scène, c’est sympa. La setlist est nickel, avec à peine la moitié de titres du dernier album, que les gens reprennent déjà en chœur. Evidemment, c’est les morceaux plus anciens, comme « Dusk… And her Embrace » ou « The Forest Whispers My Name » qui remportent les suffrages, nous rappelant avec émoi l’époque où Dani n’avait pas encore de dreads, qu’il se maquillait, et que ses costumes de scène ressemblaient à quelque chose.
Bref, fin de la séquence émotion, revenons à notre show.
Malgré la magnifique performance de Liv Christine sur « Nymphetamine », j’aurais préféré qu’ils enlèvent ce morceau de la setlist, parce que Sarah n’ayant pas la voix de Liv (et n’essayant pas de l’imiter d’ailleurs), et le groupe n’ayant sans doute pas osé sampler Liv pour ne pas vexer Sarah, ce morceau est un carnage total.
Tout comme pour le fabuleux instrumental « Rise of the Pentagramm », l’intention fut bonne. Comme on dit, c’est l’intention qui compte, et tant mieux, parce qu’en pratique, c’était une joyeuse cacophonie. Dommage. Le reste du concert se déroule bien, et s’achève sur (oh surprise) « From The Cradle To Enslave ».
En résumé, ce fut un bon show, d’un grand groupe. Qu’on aime on pas, il faut avouer qu’ils ont du talent, et que ça fait toujours plaisir de les voir. Par contre, on ne rapportera pas de souvenir, parce que 40€ un t-shirt, faut quand même pas pousser !